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Quelques distractions stimulantes

 
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Amadeo de Merteuil
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MessagePosté le: Ven 4 Mar - 05:40 (2011)    Sujet du message: Quelques distractions stimulantes Répondre en citant

Musique d'ambiance - Jordi Savall - Rotundellus

     
Les semaines avaient été si ennuyeuses depuis quelques temps dans le manoir des Merteuil, que le SEIGNEUR n'avait plus trouvé de plaisir ni dans ces chasses habituelles où auparavant la mise à mort de quelques bêtes sauvages suffisait à le satisfaire d'un bain de sang, ni dans les punitions injustes imposées à ces domestiques. Les bottes croisées sur un tabouret, étendu dans un large fauteuil de velours rouge, il contemplait les flammes danser dans l'âtre, songeant à aux prochaines mesquineries dont il pourrait faire preuve pour se distraire.

Le manoir était froid, les domestiques devenues silencieuses et soumises à son joug, les couloirs vides d'intérêt, même le jardin où par le passé quelques vices avaient épanché ses appétits semblaient ne plus receler aucun attrait.

Faisant claquer ses talons sur le sol de TERRE BATTUE, il réclama sa cape, chaussa ses éperons et prit sa cravache. Un étalon à la robe palomino souffra des pointes acérées de ses bottes et s'élança au galop vers le bourg le plus proche. Chevauchant jusqu'à l'entrée où les premières mansardes de pailles et de crépis se dressaient, il poursuivit sa route au hasard des ruelles jusqu'à aboutir dans une venelle sombre et peu fréquentée où quelques mendiants croupissaient sur le pavé. Il leva les yeux sur une enseigne et sourit légèrement.

Sautant de sa monture, il noua sa bride à un anneau de métal incrusté dans le mur et poussa le battant.


L'ambiance dans le lupanar était feutrée de quelques chandelles disséminées ça et là sur les tables et le zinc, sur la droite des hommes étaient attablées devant une large scène où des femmes en dentelles sales et chignons tombant se trémoussaient en soulevant leurs jupons, tandis que sur la gauche, des donzelles aguichantes au décolleté à peine dissimulé riaient fort, installées sur les genoux d'autres messieurs, buvant à leur frais attendant l'heure de monter à l'étage où elles devraient se soumettre à leurs désirs en ouvrant bien larges leurs cuisses.

Un sourire satisfait élargit son visage et il rejoignit à son tour une table, enlevant sa cape d'un geste qui la fit voler autour de lui en un mouvement élégant et la déposa sur le dossier de la chaise avant d'y prendre place. Il frappa du poing sur la table et lança un regard à la serveuse la plus appétissante, bien décidé à profiter de cette escapade pour se saigner de quelques pièces et vider ainsi ses bourses, tant dans leur écot que dans quelques corps offerts...

&
  

[Serveuse ? Prostituée ? Autre seigneur ayant envie de faire souffrir de quelques doux maux une jeune donzelle ? Le rp est ouvert à tous et toutes, je serais ravi de croiser la plume en ce lieu que personne n'a foulé de son pas]



Dernière édition par Amadeo de Merteuil le Jeu 10 Mar - 15:11 (2011); édité 1 fois
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Veadia De Laiors
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MessagePosté le: Jeu 10 Mar - 11:50 (2011)    Sujet du message: Quelques distractions stimulantes Répondre en citant

La jeune gitane soupira. Tournant et virant au travers des ruelles de plus en plus sombres et mal famées de la ville, elle ne parvenait pas à chasser les dernières paroles du conteur. "J'attendrais ton retour". Il le ferait, elle le savait. Et c'était ce qu'il l'agaçait au plus haut. Comme si elle ne savait pas se débrouiller seule depuis le temps. Pour un peu, il aurait été capable de l'accompagner. Elle avait pourtant passer l'âge d'être chaperonnée depuis longtemps. Cependant, elle devait admettre que savoir que quelqu'un pourrait s'inquiéter pour elle la soulageait un peu. Au moins, elle avait ainsi une preuve de son existence.

L'esprit occupé par ce genre de réflexions, la bohémienne finit par arrivée à destination. La devanture du bordel n'avait rien de très réjouissant et le lieu en lui-même la dégoutait. Tout d'abord ces femmes qui vendaient leurs corps contre de l'argent, mais encore ces hommes, qui en faisaient ce que bon leur semblaient. Elle les haïssaient, encore plus qu'elle haïssait tous les autres mâles en général. Seul les membres de la troupe parvenaient à ne pas la rebuter, et encore. Cependant, elle avait un rendez-vous ici et rien ne la ferait reculer.

Poussant la porte d'un geste assuré, Veadia pénétra dans la salle principale. Elle ne prêta aucune attention aux personnes attablées, à peine un regard au spectacle médiocre offert sur scène. Déjà, elle repérait la mère maquerelle et se dirigeait vers elle d'un pas sur et égal. La vieille femme avait déjà fait appel à la gitane par le passé, adepte de la cartomancie mais aussi des remèdes de la jeune femme. Et aujourd'hui, elle lui promettait une belle somme afin de l'aider à éclaircir l'avenir de sa boutique grâce à la lecture de l'avenir. Sans compter une de ses filles ayant besoin d'un service d'urgence propre aux femmes.

Dès que la matriarche la remarqua, elle vint à sa rencontre et l'emmena derrière la scène, dans le quartier des femmes. Elle la laissa en compagnie de la pauvre engrossée. La demoiselle jeune et en étant au début du phénomène naturelle, elle se contenta de lui donner un sachet d'herbes à boire régulièrement en décoction pendant quelques jours. Pour le reste, la nature aurait son rôle à jouer. Et puis, elle ne se salirait pas plus les mains. Une vie était une vie et jamais elle n'accepterait vraiment le choix de ces femmes. Cependant, elle ne dirait rien, l'argent promis par la tenancière étant trop précieux pour être ainsi gâché. La troupe aussi avait ses soucis et tous ne se réglaient pas par des tours de passe-passe. L'argent, il fallait bien le trouver quelque part.

Elle avait espéré que la mère maquerelle choisirait un endroit isolé pour leur discussion. Au lieu de cela, elle se contenta de l'amener à une des tables de la salle principale, un peu en retrait certes, mais bien à la vue de tous. A peine était-elle assise que déjà, elle la harcelait de questions. Relevant simplement la capuche de sa cape gris sombre, dévoilant ses cheveux d'une blondeur presque blanche, elle commença donc à utiliser son art pour lui répondre.Bien son hôte préférait les cartes, ce soir-là, Veadia se bas principalement sur la lecture des lignes de sa main. L'ambiance n'était pas très propice aux cartes et ainsi, elle n'avait pas à élever la voix, paraissant cependant aux observateurs extérieurs échanger de précieux secrets avec la propriétaire des lieux.
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Amadeo de Merteuil
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MessagePosté le: Jeu 10 Mar - 13:00 (2011)    Sujet du message: Quelques distractions stimulantes Répondre en citant

Une ravissante petite serveuse approcha sans trop se faire attendre, le chemisier bouffant s'échappant d'un corset mal serré, les cheveux remontés en un chignon qui semblait avoir déjà bien vécu. Le vicomte s'appuya au dossier de sa chaise et commanda une carafe de vin. La mignonne s'éloigna en ondulant du bassin, croisant sur son chemin une nouvelle venue drapée dans une cape dont la capuche dissimulait le visage. Une main posée sur la table, l'autre sur le genou, le vicomte la regarda passer, intrigué du fait qu'une dame fréquente ce genre de lieu seule, mais lorsqu'elle disparut derrière la scène, il supposa qu'elle devait avoir son emploi ici.

Il se versa donc une chope du liquide carmin, s'étira et reculant sa chaise, il posa le talon de ses bottes sur le bord de la table, en poussant un grognement d'aise. Il savoura son vin en lorgnant sur les danseuses qui s'ébattaient joyeusement sur l'estrade, faisant voler les froufrous autour de leurs jambes légères. Un type soudain, complètement ivre, se leva et fit mine de rejoindre les danseuses, tentant d'en saisir une par la cheville en vociférant d'une voix mal articulée :


"Hey, toi...! Beauté... Vim... viens donc par iqui... ici que ch'te raconte des checrets !"

La danseuse poussa un petit cri et recula vivement, de sorte que le gars s'écroula sur le rebord de la scène en laissant entendre un juron gras mais que personne ne comprit vraiment. Le SEIGNEUR s'esclaffa, envoyant le liquide que contenait son verre sur l'idiot.

C'est alors que l'encapuchonnée reparut, accompagnée de la maquerelle.
Elles prirent place à une table non loin de lui et la mystérieuse inconnue repoussa sa cape, dévoilant une chevelure blond presque platine. De sous sa cape elle sortit un jeu de cartes allongé qu'elle étala sur la table devant elle. La pourvoyeuse en face d'elle n'en perdait pas une miette, avidement penchée en avant, elle suivait les mouvements de l'inconnue comme si sa vie en dépendait.

Se resservant une nouvelle chope, il continua de les observer tandis que la femme présentait les cartes, tassant le paquet, en proposant certaines à la maquerelle tremblante. Patient, il attendit que la vieille décrépie s'exclame d'un "ooh" évocateur - annonciateur de bonnes ou mauvaises nouvelles - et que l'inconnue commence à remballer le jeu. Il se leva alors et rejoignit sans hésitation leur table.

Posant son verre sur la surface de bois, il se pencha légèrement pour s'approcher des oreilles de la blonde et dit, le ton légèrement moqueur :


"Et que me réserve mon avenir ?..."


Dernière édition par Amadeo de Merteuil le Jeu 10 Mar - 15:11 (2011); édité 1 fois
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Veadia De Laiors
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MessagePosté le: Jeu 10 Mar - 13:59 (2011)    Sujet du message: Quelques distractions stimulantes Répondre en citant

Fichue maquerelle et ses principes. Pour elle, rien ne valait les cartes et la bohémienne n'avait pas la moindre chance de la faire d'avis. De plus, elle était le client et étant donné la somme qu'elle lui avait versé pour entendre ses paroles, elle ne voyait aucun moyen de se soustraire à cette demande. Aussi finit-elle par étaler ses cartes, laissant le destin guider la main de la vieille vers ce qu'elle était persuadé être son salut.

Au final, les nouvelles n'étaient pas trop mauvaises. La maquerelle se voyait simplement ralentie dans son idée d'une acquisition un peu étrange et surtout financièrement compromettante mais pour le reste, le tirage lui plut. Le point de vue de la gitane était sensiblement différent, mais elle ne lui demandait pas son avis, aussi ne le lui donnerait-elle pas. Au moins, la jeune femme dont elle s'était occupé ne serait pas puni pour les frais engendré, les cartes ayant parlées en sa faveur. C'était la seule vraie bonne nouvelle à son sens.

Son devoir terminé, elle n'avait plus qu'une envie, celle de quitter ce lieu d'infamie. Rangeant ses cartes, elle distingua des pas mais ne s'y attarda pas, persuadé qu'un client venait voir la matriarche. Mais le verre qui se posa près d'elle lui fit très vitre comprendre qu'il n'en était rien. Trop près. Et déjà, des paroles moqueuses à son oreille. Une voix masculine qui plus est. C'est avec un grand effort de volonté qu'elle se contenta de répondre, d'une voix sourde mais très claire, semblable à un grondement.


- Rien, puisque la séance est terminée.

Elle ne prit même pas la peine de le regarder. La maquerelle, elle, ne semblait pas trop savoir comment réagir. De sa voix de crécelle, elle se fit un plaisir d'inviter officiel l'homme à sa table, le priant de s'asseoir avant d'en faire autant avec la gitane. Malgré son envie de partir, il aurait été inconvenant de refuser, aussi céda t'elle à sa demande. Ravie, la vieille femme alla elle-même chercher de quoi permettre à la gitane de se restaurer convenablement.

Elle n'avait pas tourné le dos que le regard de la bohémienne se fit froid, distant. Cet homme avait toutes les manières qu'elle haïssait. Un noble, imbu de lui-même et sur de sa position. Elle le fixa un moment, le défiant presque sans aller jusqu'à le provoquer ouvertement. Elle n'avait pas besoin d'ennuis. Cependant, elle ne put retenir la remarque acerbe qui lui brulait la langue.


- De toute façon, en quoi auriez-vous besoin de le connaitre? Votre avenir comme celui de tous les nobles est déjà tout tracé avant même leur naissance. Exploiter le peuple, devenir pire que leur prédécesseur et avoir le tableau de chasse le plus garni des environs, qu'importe sa nature. Ais-je tort?

Une fois de plus, elle avait laissé sa nature première reprendre le dessus. Sa franchise aurait presque put se montrer insultante si seulement sa voix avait exprimé autre chose qu'un simple constat, cette fois calme et profonde, sans la moindre trace d'une quelconque émotion. Tout comme son visage, à présent redevenu d'une neutralité parfaite. Après tout, elle était dans son droit en disant la vérité et n'avait rien fait qui puisse la mettre en porte à faux.
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Amadeo de Merteuil
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MessagePosté le: Jeu 10 Mar - 14:29 (2011)    Sujet du message: Quelques distractions stimulantes Répondre en citant

Le SEIGNEUR éclata d'un rire franc et sonore en voyant la petite pimbêche le prendre de haut, de son oeil accusateur et de sa langue vipérine qui déversa son fiel avec un pragmatisme où on supposait un passé de de douleurs prisonnières. Voilà qui promettait d'être amusant, la compagnie d'une jeune écervelée se croyant tout permis...

Après l'invitation marchande de la maquerelle qui s'éloigna en se dandinant de manière grotesque, il ne se gêna pas pour prendre place et approcha sa chaise de la bohémienne en faisant crisser les pieds sur le parquet. Croisant ses bras pour les poser sur la table, il se pencha légèrement vers elle et la détailla avec amusement, la prunelle brillante et le sourire au coin des lèvres.

Elle n'avait néanmoins pas tort dans sa tirade froide, il aimait à posséder le tableau de chasse le plus garni des environs, mais plus que la quantité, il aspirait aujourd'hui à être émoustillé et provoqué. Et cette petite inconsciente semblait avoir les tripes suffisamment bien accrochées pour le faire vibrer.

Son regard allait et venait sur la demoiselle, balayant son visage au regard glacial, la peau douce et fine qui apparaissait aux prémices de son décolleté, ses mains fines qui maniaient les cartes pour les ranger avec adresse et habileté, se perdant un instant à la rêverie de les imaginer maniant d'autres jeux...

Il sourit de nouveau et dit calmement :


"Et bien, et bien, avant de mordre et de me montrer vos jolis crocs, vous boirez bien un verre non ?"


Dernière édition par Amadeo de Merteuil le Jeu 10 Mar - 15:11 (2011); édité 1 fois
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MessagePosté le: Jeu 10 Mar - 14:29 (2011)    Sujet du message: Publicité

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Veadia De Laiors
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MessagePosté le: Jeu 10 Mar - 14:57 (2011)    Sujet du message: Quelques distractions stimulantes Répondre en citant

Son rire ne lui fit pas plaisir mais elle n'en montra rien. Elle était habitué à rester en apparence impassible, même si la rage bouillait en elle. C'étaient ses paroles qui avaient tendances à souvent la trahir. Cependant, elle n'avait pas l'intention de cacher ce qu'elle était. Et puis, elle avait un avantage sur lui. De naissance noble, elle connaissait à cause de sons statut actuel parfaitement les deux côtés du tableau, pas lui.

Le sourire en coin, l'œil vif et braqué sur elle, lui aussi ne semblait pas décidé à la lâcher. Pourquoi fallait-il toujours que ces petits nobliaux viennent l'importuner. Au milieu de cette foule de donzelle accessible et ne demandant que ça, il n'avait que l'embarras du choix. Et forcément, c'était elle qui récupérait le cadeau empoisonné. La mère maquerelle avait intérêt à revenir vite si elle souhaitait que la gitane revienne lui conter à nouveau son avenir. Même si cela n'était pas sa faute, au moins se présence rendrait celle de l'homme moins pesante.

- Pourquoi me posez-vous la question, sachant que je n'ai pas réellement le choix. Je ne froisserais pas mon hôte en refusant son offre. Mais ne vous privez pas de vous enivrer pour moi. Je ne compte pas rester de tout façon.

Elle était d'un grand calme à présent. Finalement, des rencontres de ce genre, elle en avait déjà fait beaucoup. Elle avait remarqué qu'étrangement, son statut de gitane lui laissait une très légère marge de manoeuvre supplémentaire par rapport aux autres serfs mais elle n'avait pas l'intention d'en abuser. Elle guetta discrètement le retour de la vieille qui ne semblait pas vouloir réapparaitre. Un léger soupir s'achappa de ses lèvres avant qu'elle ne reprenne la parole.

- Autant occuper le temps en attendant le retour de la maquerelle. Alors entrons directement dans le vif du sujet, cela vous évitera des détours superflu. Que voulez-vous savoir?


Sous la table, par habitude, ses doigts étaient venus caresser le métal froid mais familier et rassurant de sa dague. Il valait mieux être prudent et bien que cela ne soit pas son arme favorite, elle se débrouillait bien assez avec. Ses yeux ne quittaient pas l'homme lui faisant face, prête à détecter le moindre signal d'attaque. Méfiante, très même. Installée dos au mur, elle ne craignait déjà rien de cette direction mais elle savait que le danger était tout autre, tout elle se doutait que ce n'était pas les armes qu'elle devrait le plus craindre ce soir, mais les mots et les sous-entendus qui allaient avec.
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Amadeo de Merteuil
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MessagePosté le: Ven 11 Mar - 07:27 (2011)    Sujet du message: Quelques distractions stimulantes Répondre en citant

Toujours aussi froide et austère, la bohémienne semblait exaspérée de la présence du seigneur à sa table. Poussant le vice un peu plus loin, bien conscient de l'agacement qu'il provoquait chez elle, il chipa un godet sur le plateau d'une serveuse qui passait non loin, cracha dedans et, s'emparant d'un pan de la robe de la blondinette, il l'essuya à la va-vite.

"Vous permettez ?... Oui, bien sur, vous permettez. Il ne faudrait pas "froisser votre hôte", n'est ce pas ?" dit il en lui lançant un regard provocateur.

Se redressant, il prit soin de servir les deux verres posés devant lui et en poussa un devant la jeune femme. Il saisit le sien et heurta l'autre du rebord avec un sourire victorieux.


"A la votre, donc !"

Il descendit la moitié du liquide en une gorgée et reposa le récipient.

Reprenant la conversation, mais remarquant du coin de l'oeil que les mains de la gitane avait disparu sous la table et semblaient à présent occupée à une chose mystérieuse, il ajouta :


"Et bien... Tout d'abord, pourquoi ai-je l'impression de m'adresser à un bloc de pierre ? Un bourreau des cœurs vous aurait il rendu frigide, ma mignonne ?"

L'attaque était facile, et il y avait de grandes chances que la petite fonce dedans tête baissée, lui offrant le plaisir de sortir de son mutisme pour lui donner enfin la liberté d'action qu'il attendait.
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Veadia De Laiors
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MessagePosté le: Ven 11 Mar - 15:02 (2011)    Sujet du message: Quelques distractions stimulantes Répondre en citant

Ces manières étaient dignes de l'endroit ou elle l'avait croisé. Elles ne valaient guère mieux que le bouge dans lequel elle se trouvait actuellement. Les seigneurs aimaient ainsi se pavaner devant les autres, prouvant leur supériorité en se montrant plus vils que ceux qui n'avaient d'autre choix que de réagir ainsi pour survivre. Elle le regarda récupérer un gobelet avant d'y cracher et de l'essuyer sur un pan de sa cape. Elle ne broncha, refusant de lui faire ce plaisir et ne releva pas plus sa remarque. Qu'il en profite autant qu'il le voulait, elle ne cèderait rien.

Apparemment, il devait se trouver drôle. A moins qu'il ne soit déjà légèrement ivre ce qui ne serait pas spécialement étonnant. Mais la lueur de son regard lui prouvait le contraire. Elle regarda son verre, le saisissant du bout des doigts avant de le regarder vider le sien. Elle se contenta de le gouter du bout des lèvres, dans un mouvement gracieux malgré elle tandis qu'il descendait la moitié de son propre gobelet.

Évidemment, il ne se fit pas prier longtemps avant de répondre à sa question précédente. Son ton était piquant, provocateur, en accord avec toute sa façon d'être. Il était donc à classer dans le groupe des prédateurs. Les plus dangereux selon son classement personnel. Elle le laissa parler sans sembler réagir, accusant le coup.

Frigide, elle n'avait jamais entendue ce mot auparavant mais il lui était aisé d'en deviner le sens. Sa remarque la blessa plus qu'elle ne le laissa paraitre. Elle ne voulait pas revenir à nouveau sur cette nuit d'horreur. Pour toute réponse, elle se contenta d'un léger en ramenant ses mains sur la table. Elle le scruta du regard avant de finir tranquillement par lui répondre.


- Qui vous dit que je n'en suis pas un? Après tout, les apparences sont souvent trompeuses. Quand à vos insinuations, gardez les pour ceux qui seront à leur écoute. Le langage des gens du voyage est bien plus coloré que vous ne pouvez l'imaginer alors économisez vos mesquineries. Vous risqueriez de vous assécher la gorge est votre coupe n'est déjà plus qu'à moitié pleine.

Elle se recula doucement dans sa chaise, s'appuyant un peu plus contre le dossier de cette dernière. La tenancière ne semblait pas prête de revenir, autant être installée correctement en attendant. Son regard survola les lieux un instant. La salle ne paraissait pas vouloir désemplir. Finalement tant mieux. Elle ne souhaitait pas particulièrement se retrouver réellement seule avec lui. Reportant son attention sur le noble lui faisant face, elle reprit la parole.

- Peut-être suis-je frigide mais vous, vous manquez à toute les règles élémentaires de courtoisie. Interpellez ainsi une jeune femme sans se présenter n'est pas digne de votre rang. Car il est flagrant que vous n'êtes pas un simple serf, comme il est évident que votre présence ici n'a aucun rapport avec la qualité de la boisson, n'est-ce pas?

Elle ne cherchait pas à se battre, plutôt à le lasser afin qu'elle enfin quitter ce lieu. Elle doutait que ces petites piques lui fassent grand effet, d'autant qu'elle recommençait à retrouver les habitudes du langage propre aux personnes de nobles naissances. Ça, elle n'avait jamais réussi à les perdre et cela risquait de compliqué les choses. Une gitane s'exprimant comme une noble, voilà qui risquait de trop réveiller son intérêt pour qu'il abandonne sa chasse.
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Amadeo de Merteuil
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MessagePosté le: Mar 15 Mar - 01:50 (2011)    Sujet du message: Quelques distractions stimulantes Répondre en citant

Il l'observait, comme on observe une bête curieuse, silencieux et attentif à ses gestes et réactions. Il ne put réprimer une pointe de satisfaction voyant sa prunelle vaciller à sa question, même si tout son visage resta de marbre, tandis qu'elle semblait se donner beaucoup de mal pour maintenir inébranlable le mur invisible qu'elle avait bâti autour d'elle. Un bloc de pierre ? Elle ?... Pourquoi ne se sentait il pas convaincu de son argumentation et de ce qu'elle tentait de lui faire sentir ?

Il sourit en coin et elle s'installa plus confortablement dans sa chaise. Bien. Les mains réapparurent également, se croisant comme celles d'une enfant sage en se posant sur la table. Il acheva de vider sa chope avant de réagir à ce qu'elle venait de lui dire :


"Bohémienne, alors ? Cela explique votre attitude si insolente... Pourtant, vos manières sont trop contenues et soignées pour que vous ne le soyez de pure souche. Alors quoi ? Un clan de gitans vous aura enlevée étant enfant ? Ou peut être plus simplement recueillie ? Vous jouez la bourgeoise, gente demoiselle, et cela vous va étrangement bien."


Il sourit encore en la détaillant sans la moindre gêne, examinant les vêtements qu'elle portait et les quelques bijoux qui s'entrechoquaient.


"Alors dois-je me courber devant madame en me présentant, pour ne pas risquer le gibet si vous êtes de haute naissance ?"


Ce sur quoi, il repoussa sa chaise, se pencha en avant, main gauche dans le dos, et saisissant de la droite celle de la jeune femme pour la porter à ses lèvres, en la dévorant du regard.

"Seigneur de Merteuil."
dit il avec ce même sourire indélébile.

Ainsi incliné, il s'était rapproché stratégiquement de son visage gracieux et la regardait de bien plus près qu'elle ne l'aurait souhaité à présent, et c'est dans un murmure juste destiné à elle, qu'il ajouta, le regard brûlant :

"Mais si vous n'êtes pas de haut rang, sachez que vos heures de liberté s'égrènent comme un glas que je fais sonner à ma guise... Craignez son silence..."
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Veadia De Laiors
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MessagePosté le: Jeu 17 Mar - 15:14 (2011)    Sujet du message: Quelques distractions stimulantes Répondre en citant

Son commentaire sur ses origines la fit légèrement froncer les sourcils. Il avait la langue trop bien pendue mais surtout, il savait aussi manier les mots et elle devrait y prendre garde. Abuser un imbécile est chose aisée, se débarrasser d'un homme de son genre risquait de se révéler une entreprise ardue.

- Comment pouvez-vous juger de mon comportement, n'étant pas vous-même homme du voyage? Vous ne connaissez de nos us et coutumes que celles que nous daignons vous montrer, alors ne soyez pas trop prompt à juger autrui selon vos propres critères de valeur.

Elle avait adoptée un ton beaucoup neutre et posé, bien plus calme. Elle-même était à présent plus sereine bien que ne sentant toujours pas en sécurité. De toute façon, elle ne le serait qu'une fois de retour parmi les siens. Elle s'était contentée d'exposer les faits comme une simple explication. Elle avait bien compris que chercher à régler les choses rapidement et de façon franche et directe ne servirais qu'à la faire rentrer dans le mur. Autant prendre un peu plus de temps et éviter les ennuis, bien que ces derniers semblent décidés à lui collés à la peau.

Ainsi donc, il était bien seigneur. Le nom de 'Merteuil' ne lui disait absolument rien, ce qui ne l'aidait pas à savoir sur quel pied danser réellement en sa présence. Lorsque le seigneur vint saisir sa main, instinctivement son corps se tendit, prêt à réagir à la moindre alerte. Elle n'aimait pas cette proximité qu'il venait d'instaurer entre eux, surtout car elle ne maitrisait sa peur de toute forme de contact physique. Du coup, elle craignait de commettre un impair mais ce fut lui qui la tira de son embarras. Son ton de menace ne lui plut pas et lui permit de se concentrer sur autre chose.

- Si vous ne vous êtes présenté que dans le but de mieux me menacer, je crois que nous n'avons plus rien à nous dire. Ma naissance comme ma vie ne regardent que moi. Quant à perdre ma liberté, il faudrait déjà que je la possède pour que l'on puisse me l'enlever....


Elle avait laissé sa phrase en suspens, ses pupilles lançant ces même flammes que celles qui avaient ravagées sa demeure et son cœur. Il n'avait pas la moindre idée de ce par quoi elle était passée. En même temps, alors que la colère aurait du être perceptible dans sa voix, une autre émotion avait prit le dessus. Plus insidieuse. La lassitude. Celle de se battre contre ces nobliaux qui la considérait à peine mieux qu'un quartier de viande. Elle se dégagea de lui, se levant tranquillement, prête à repartir.


- Veuillez m'excuser, mais des obligations m'attendent ailleurs. De toute façon, vous trouverez sans peine une autre personne à insulter. Je pensais que vous auriez eu plus de conversation que cela.

Elle n'avait pas l'intention de le blesser ni de l'offenser, mais ses diverses remarques lui avaient mis les nerfs à vif. Plus que jamais, elle souhaitait pouvoir prendre un peu l'air. Mais la porte de sortie se trouvait à l'opposé de la salle, laissant encore tout le temps à son interlocuteur de trouver un prétexte pour la retenir.
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Amadeo de Merteuil
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MessagePosté le: Mar 22 Mar - 03:56 (2011)    Sujet du message: Quelques distractions stimulantes Répondre en citant

La jeune biche craquait, perdant son calme pour commencer à le fuir. La voilà déjà debout, s'exprimant dans un langage parfait et raffiné pour expliquer qu'elle prenait congé de sa prétendue grossièreté. Amusé, ses lèvres s'étirèrent sur un sourire en coin en la voyant faire mais il demeura paisiblement assis à l'observer. Le jeu pouvait commencer, la proie était mûre.

Il se pencha légèrement en avant et lui souffla :

"Nous reparlerons de cette histoire de liberté après cela."

Nouveau sourire, plus inquiétant celui ci et d'un geste rapide, il saisit le poignet de la jeune femme, se leva brusquement, faisant tomber sa chaise derrière lui dans l'emportement et poussa un cri à l'attention de la salle :

"SORCIERE !! J'ai vu une boule de feu naître dans sa main !! Hérésie !! C'est une sorcière !!"

Un grognement scandalisé de la foule alentour et des cris de femmes répondirent à son appel. Les gens dans la salle se levèrent, horrifiés, tournant les yeux vers la femme aux cheveux blonds, la pointant d'une multitude de doigts accusateurs.

Le seigneur ne lui lâchait pas le poignet, la tenant fermement et, courageusement aux yeux de ses congénères qui n'osaient approcher ou reculaient pour d'autres, le visage sévère et sans équivoque.

Un silence perturbé par les murmures offusqués de l'assemblée plana quelques minutes avant que brusquement, un homme dans le fond crie à son tour en pointant son doigt aussi :


"Sorcière !!"
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Veadia De Laiors
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MessagePosté le: Mar 29 Mar - 13:53 (2011)    Sujet du message: Quelques distractions stimulantes Répondre en citant

Sa phrase discrètement glissée à son oreille ne lui plut pas beaucoup. Par réflexe, habitué à présent à se méfier de tout et de tous, elle fronça les sourcils, cherchant à comprendre ce que ses mots pouvaient bien laisser sous-entendre. Mais aujourd'hui, son besoin de retrouver l'air libre était plus pressant que sa méfiance. Ou plutôt, son malaise croissant la forçait à fuir ce combat qu'elle ne voulait pas mais qu'elle sentait tout proche. Trop proche. Et ce sourire carnassier qui ne quittait pas ses lèvres. Non, c'était trop. Il fallait qu'elle parte. Aussi ses pas prirent-ils le chemin de la sortie.

Une violente pression sur son bras la fit violemment frémir. Non à cause de sa violence, mais le simple contact d'une autre peau sur la sienne ne cessait de la renvoyer à sa dernière nuit d'horreur. Un grand frisson d'angoisse la parcouru, ne pouvant pas échapper à son bourreau du moment avant qu'elle ne comprenne son petit jeu. Déjà, son regard s'était durci, froid comme la pierre.

Sorcière. Il avait décidé de jouer sur les peurs irraisonnés de pauvres gens pour acquérir du pouvoir sur elle, naturel aux yeux de tous. Quel vil stratagème. Faut-il être fourbe pour en venir à de telles extrémités simplement pour retenir une faible femme. Malgré le dégoût que lui inspirait le contact de sa main, elle ne se débattit quasiment pas, ne voulant pas conforter son idée dans l'esprit des personnes présentes. Parcourant la foule du regard, elle comprit vite que personne ne lui viendrait en aide. Entre les visages parcouru par la peur ou la désolation, les prostitués ne pouvant rien pour elle. Même le maquerelle qui venait de reparaitre ne dit rien, évitant soigneusement son regard.

Alors c'était ainsi. Ils préféraient tous la laisser à ce vautour? Une vague de colère monta en elle qu'elle refoula rapidement. Ils n'y étaient pour rien, Lui seul était responsable. De par sa position de noble, tout le monde ici ferait ce qu'il dirait. Alors autant céder une partie du terrain. Tant qu'il aurait envie de 'jouer' avec elle, elle aurait au moins la certitude de rester en vie. Car il s'amusait comme un fou, elle le lisait dans ses yeux. Mais un fou dangereux, capable de lui faire payer très cher le moindre de ces écarts.

Se retournant un instant vers lui, jouant parfaitement la surprise et la bêtise aux yeux des autres, elle murmura sur le même ton utilisé par ce dernier peu de temps auparavant.


" Que de lâcheté. Tout ça pour une simple bohémienne....Félicitation, Seigneur de Merteuil"

Elle se força à dissimuler le mépris qui perçait dans sa voix. Elle ne lui ferait pas le plaisir de lui laisser croire qu'il avait gagner, tout comme elle ne ferait rien qui pourrait alimenter l'idée sordide qu'il venait de lancer pour la piéger. Elle esquissa un petit sourire mauvais en prononçant son nom, mais pour une raison qu'il ne connaitrait jamais. S'il connaissait l'étendue réelle de ses connaissances, il ne prononcerait peut-être pas le nom de 'Sorcière' avec tant de légèreté. Mais pour le moment, elle restait à sa merci, alors autant jouer le jeu au moins un peu, le temps que les choses tournent un peu plus à son avantage. Ou du moins, diminuent le sien.
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Amadeo de Merteuil
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MessagePosté le: Mer 30 Mar - 05:58 (2011)    Sujet du message: Quelques distractions stimulantes Répondre en citant

La main toujours serrée autour du bras de la blondinette, le seigneur la dévisageait avec sévérité, tenant son rôle d'inquisiteur imprévu à merveille. Mais même dans cette situation où elle n'avait plus d'échappatoire, elle trouva tout de même le moyen de lui rétorquer sa façon de penser. Il peina à contenir un sourire à sa dernière phrase assassine et, pour débloquer la scène dans laquelle il avait plongé toute l'assemblée du Lupanar, il déclama d'un air solennel :

"J'emmène cette engeance vers le destin qu'elle mérite ! Elle crachera ses aveux ou mourra en paix avec Dieu."

La foule pétrifiée grogna de nouveau, un murmure la parcourant tandis que des têtes hochaient avec approbation. Peut être certains auraient voulu la soutenir, mais qui aurait osé s'opposer à la parole d'un seigneur, notamment en matière d'hérésie ?


"Ne craignez rien, braves gens... La Justice Divine s'accomplira, protégeant les brebis qui suivent la seule voie respectable..."

Que de blabla inutiles, mais ces paroles grandiloquentes, il les avait tant de fois entendues qu'elles étaient devenues comme une comptine amusante pour lui, sans aucun sens ni raison, mais sonnant plutôt bien dans la bouche de l'orateur.
Comme c'était amusant toute cette petite mascarade...

Il tira sur le bras de la jeune femme pour la rapprocher de lui et la tenir sous son joug, puis il tourna la tête vers la scène et désignant un pan du rideau qui encadrait la scène, il héla un homme :


"Toi, attrape moi ça, il ne faut pas qu'elle s'échappe ! Imaginez le mal qu'elle ferait à vos enfants et vos bêtes si on la laissait courir libre dans la lande !"


Le type, un peu hagard, suivit l'injonction, dénoua une corde qui maintenait le rideau ouvert et la lança au seigneur. Amadeo la saisit avec habileté et ficela solidement les poignets de sa prisonnière, laissant un morceau de corde pendre pour la tenir en laisse.

"Allez viens, maudite, tu vas regretter touts tes maléfices !"


Ce sur quoi, il l'entraina avec lui vers la sortie, poussant la porte du talon.


[Suite au Domaine des Merteuil]
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